Nous souhaitions partager avec vous l’interview que nous avons faite d’Alladoum Nandogongar, un alumni 97 de l’Icam Lille, qui a pu, avant même son arrivée en France, bénéficié de la bienveillance, de l’aide et du soutien de la part de la fondation et des jésuites alors présent au Tchad, d’où il est originaire.

Qu’est-ce que vous avez fait avant l’Icam ?

J’étais étudiant au Lycée Collège Charles Lwanga de Sarh, au Tchad, un établissement géré par la compagnie des Jésuites. Après mon baccalauréat C en 1989, j’ai été admis en première année de Mathématiques, Physique et Chimie de la Faculté de Farcha de l’université de N’Djamena. J’ai passé trois années et ai quitté la troisième année de Mathématiques après une longue grève des étudiants pour intégrer l’Institut Supérieur de Technologies du Nord, formation par alternance dans le cadre de l’ICAM.

Comment avez-vous connu l’Icam ? Pourquoi avoir choisi cette école ?

Les tous premiers qui m’ont fait apprendre et le couple Anne et Owen Doyle, qui enseignaient à N’Djamena au Lycée Sacre Cœur. Au retour de leur voyage en France, ils ont apporté des documents sur les formations supérieures parmi lesquels j’ai découvert l’ICAM. J’avais voulu en savoir plus et ils m’ont orienté sur Jean-Denis Falise, ingénieur ICAM et actuellement Directeur de l’ICAM Toulouse, qui se trouvait à N’Djamena dans le cadre de Volontaire de Service Civique. C’était une opportunité parfaite pour découvrir la formation offerte par cette Ecole.

J’ai ensuite contacté le Feu Père Jean Géli, directeur de CEFOD à N’Djamena et ancien Directeur des Etudes au Lycée Collège Charles Lwanga (LCCL) de Sarh. Il a contacté le Père Bruno Regent, directeur des études de l’ICAM, qui m’a orienté sur l’Institut Supérieur de Technologies du Nord (ISTN) qui venait d’être ouvert et devenu aujourd’hui ICAM par apprentissage. Il est devenu depuis mon mentor. Etant donné que j’ai passé trois ans à la Faculté de Farcha, Université de N’Djamena en Mathématiques, Physique et Chimie, j’ai saisi cette opportunité et commençais à chercher les bourses. Mes efforts ont porté des fruits car l’Université Catholique de Lille et l’ICAM m’ont accordé une bourse pour la scolarité, l’hébergement et restauration, et complétée par la prise en charge par la Communauté Jésuites de Lille (Montebello).

La famille de Feu Michel Falise, alors Recteur de l’Université Catholique de Lille, que j’ai rencontré à N’Djamena lors de leur passage, m’ont accueilli les premiers jours à Lille et apporté leur soutien durant toute ma formation. Ma promotion et mes enseignants m’ont bien intégré et c’est ce qui a facilité mon séjour en France et je les remercie. Olivier Barreau était mon professeur des Sciences Physiques et Chimie au Lycée Collège Charles Lwanga en classe de 1ere et Terminale C. Il m’a conseillé de m’inscrire à l’université et il a demandé de l’aide à sa sœur Sabine qui m’a soutenu financièrement pendant ma 1ere année de fac. Je tiens à les remercier pour ce support si crucial pour la suite de mes études. C’était le couple Anne et Owen Doyle qui gérait ma bourse versée par Sabine.

Quel cursus avez-vous effectué ? Pourquoi ? (Intégré, apprentissage, continue)

J’ai intégré le cursus par apprentissage ou j’ai passé mon BTS en Mécanique et Automatise au Lycée OZANAM de Lille. J’ai choisi ce cursus sur conseil du Père Bruno Regent car j’avais déjà une bonne base en Mathématiques et Physique mais sans aucune exposition aux technologies. Cetait le meilleur choix.

Quels ont été vos débouchés professionnels à la suite de ces études à l’Icam ?

Quand jetais en deuxième année de l’ICAM, j’ai cherché à contacter les entreprises qui opéraient au Tchad : Société Nationale Sucrière du Tchad devenu Compagnie Sucrière du Tchad, Manufacture de Cigarettes dur Tchad, et Esso Exploration and Production, Chad Inc. Toutes étaient intéressées par ma candidature et m’ont interviewé. C’est Esso qui a pris le premier pas à me proposer un contrat d’apprentissage que j’ai accepté. Il faudrait que je relève ici que j’ai commencé d’abord à chercher parmi les entreprises de la métropole et après plusieurs réponses non favorables, je m’étais dit que l’objectif de ma formation est de repartir et servir mon pays, par conséquent, j’ai décidé de changer ma stratégie pour cibler uniquement les entreprises qui ont des intérêts au Tchad en commençant par les grandes sociétés.

Que faites-vous actuellement ? Qu’est-ce qui vous a amené à être à votre poste actuel dans votre entreprise actuelle ? (gravir les échelons, appétence pour le secteur d’activités, pour l’activité elle-même, choix associatif, etc.)

Actuellement je suis le Directeur de Tchad Petroleum Company, la nouvelle société que mon pays le Tchad a crée après la nationalisation des actifs et passifs de Esso Exploration and Production Chad, Inc., en mars dernier. Après mon recrutement par Esso Exploration and Production Chad Inc le 1er septembre 1997, j’ai commencé comme ingénieur de forage à Begles où j’ai été affecté sur le forage de puits d’exploration de Pegas non loin du bassin d’Arcachon de septembre 1997 a mars 1998. Ensuite jetais transféré a Houston au sein de Exxon Company International de 1998 à 1999.

Etes-vous impliqué dans une association ou une branche professionnelle ? Quel est votre rapport à l’Association Icam Alumni ou l’Icam aujourd’hui ?

Oui je suis membre de l’association des anciens du Lycée Collège Charles Lwanga ou j’ai continué a apporter mon soutien pour la création de l’Université Charles Lwanga de Sarh, au Tchad. Je suis aussi membre de l’Association de Alumni de l’ICAM mais étant au Tchad ma participation est faible. Toutefois je suis bien informe des différentes activités organisées et je fournis des conseils aux jeunes qui sont à la recherche de stage. Je suis plus engage avec les étudiants et ingénieurs sortis de l’Icam de Douala, Cameroun.